origine du métier à tissser

Le métier à tisser permet de tisser entre elles deux séries de fils perpendiculaires pour produire des tissus. Le principe de fonctionnement de cette machine est resté le même au fil des siècles malgré les progrès techniques et la mécanisation de l’industrie textile.

Origines du métier à tisser

Le métier à tisser le plus rudimentaire consiste en un simple cadre de bois sur lequel on tend une série de fils, la chaîne
On tire ensuite un fil de chaîne sur deux pour créer un espace vide, la foule, où un autre fil, appelé latrame, passe perpendiculairement.

Vers 3 000 avant J.C., il existait déjà des métiers où les fils de trame étaient tendus sur une barre transversale par des poids. 
Les premiers métiers verticaux, encore utilisé de nos jours pour la tapisserie, sont apparus vers 1 400 avant J.C.
Vers 1 000 avant J.C., les métiers horizontaux sont dotés d’un cadre rigide et certains fils de chaîne sont munis d’un bâton que l’on soulève pour ouvrir la foule. 

Premières évolutions

Le métier à tisser n'a plus évolué jusqu'au Moyen Âge, où l’on équipe cette machine de pédalesservant à soulever tour à tour un certain nombre de lisses, c’est-à-dire de cadres différents, pour créer des motifs complexes. 
Cette invention est probablement d’origine chinoise. 

Le métier à la tire est un modèle permettant de tisser des motifs complexes en soulevant jusqu'à 100 combinaisons de fils de chaîne à différents moments. 
Ces différentes combinaisons étaient attachées à de nombreuses lisses qu'une deuxième personne devait soulever tour à tour.
Son utilisation fut simplifiée au début du XVII ème siècle par le tisserand français Claude Dangon.

Une innovation majeure : la navette volante

Pendant longtemps, on a utilisé une navette pour faire passer le fil de trame dans la foule : la navette renfermant le fil de trame devait être glissée à la main dans l'ouverture, ce qui limitait de fait la largeur de l'ouvrage. 
Pour réaliser de grandes pièces sur un métier à tisser, deux tisserands devaient se passer la navette. 
En 1733, le tisserand britannique John Kay met au point la navette volante.
Ce système mécanique est un perfectionnement majeur car il permet de lancer la navette d’une extrémité à l’autre de la pièce et rend le tissage très rapide.
Il restera omniprésent pendant plus de deux siècles, jusqu’à l’apparition des métiers mécaniques.

Le métier Jacquard

L'invention et la généralisation au XIX ème siècle des métiers à tisser automatisés comme le métier Jacquard inventé en 1801, ont constitué une révolution technique et sociale de la profession.
Le métier Jacquard, parfois appelé "bistanclaque", porte le nom de son inventeur : le lyonnais Joseph Marie Jacquard. 
Ce métier à tisser combine diverses innovations techniques : des aiguilles, des cartes perforées et un cylindre.
Les cartes perforées permettent de guider des crochets qui soulèvent les fils de chaînes, ce qui permet à un seul ouvrier de manipuler le métier.
Les métiers Jacquards sont encore utilisés aujourd’hui pour réaliser des motifs complexes comme le brocart ou le damas. 

Les métiers à tisser mécaniques.

Les premiers métiers mécaniques utilisant la machine à vapeur sont apparus dès 1786.
La rentabilité imposait qu’une seule machine puisse entraîner plusieurs dizaines de métiers. 
L’arrivée de l’électricité, au début du XX ème siècle, va permettre de remplacer les machines à vapeur par de gros moteurs électriques, tout en conservant le système de transmission d’énergie par poulies. 

La mécanisation du métier à tisser est pratiquement achevée à la fin des années 1940.
La navette, trop lourde et donc limitée en vitesse est remplacée par un outil appelé projectile à partir de 1945.
Cette innovation, due au constructeur suisse de métiers à tisser Sulzer, a ensuite été remplacée par une technologie encore plus simple : les métiers à jet de fluides.
Cette technologie, où le fil de trame est poussé entre les nappes par un jet d’eau ou d’air sous pression, est la seule utilisée actuellement pour la production de masse.

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